En décembre 1997, il accède au poste de président et chef de la direction de Québecor, poste qu’il jusqu’en avril 1999, année où il devient président de son conseil d’administration. Depuis 2001, il était devenu administrateur, puis président du conseil de Groupe TVA. Enfin, Jean Neveu siégeait également au conseil d’administration de Quebecor Media. Dirigeant émérite d’une entreprise qui fût le plus important imprimeur commercial de la planète, Jean Neveu faisait preuve d’une intégrité exceptionnelle bien avant que les notions d’éthique revêtent l’importance qu’on leur reconnaît aujourd’hui. Il s’agissait pour lui d’une valeur fondamentale et non pas d’une règle de gouvernance imposée. Capable d’une empathie et d’une écoute que sa stature physique et mentale ne suggérait pas d’emblée, ce personnage imposant, franc et direct, qui aurait si facilement pu inspirer la crainte, faisait preuve d’une disponibilité et d’une générosité remarquables, et était capable d’une surprenante délicatesse.
Le cœur sur la main, Jean puisait ses plus grandes satisfactions dans l’entraide et l’amitié. Actif au sein de nombreuses instances à caractère social, économique et culturel, il consacrait temps et énergie à épauler sa communauté. En droite ligne avec la philosophie de Québecor et de son fondateur, il croyait fermement que l’action philanthropique et la participation de chacun au développement de nos collectivités soient essentielles au bien-être socioéconomique de nos concitoyens.
Jean Neveu appartenait à cette race d’êtres plus grands que nature dont l’existence même est un appel au dépassement, des êtres que l’on finit par croire éternels et qui laissent sur leur entourage une empreinte indélébile. Le Québec a perdu l’un de ses plus nobles fils. ll demeurera pour nous tous un modèle à suivre, un monument d’humanité, bref, un grand homme.
– J. SERGE SASSEVILLE. 2013, no 174, Magazine Forces

À titre de bénévole depuis quinze ans, M. Neveu agissait comme président du conseil d’administration du Pavillon Pierre-Péladeau. Il a contribué à aider des milliers d’hommes souffrant de problèmes de dépendance et a puisé son inspiration dans son histoire personnelle, lui-même ayant souffert de problèmes de dépendances à l’alcool. Lors de son décès, en 2011, Jean Neveu fêtait sa vingt-septième année dans la sobriété, soit un exemple supplémentaire de la grandeur de l’homme qu’il était.